Il faudra l’admettre. Ooh ce sera compliqué…
Parce qu’il fera encore chaud et bon un bon moment ici. Parce que c’était trop court. Parcequ’encore !
Mais il semblerait bien qu’on ne soit plus en été
L’occasion de revenir sur quelques aperos où le vin s’est presque fait discret derrière les plaisirs d’une bonne compagnie, d’une soirée le long du Rhône, d’un resto magnifique. Les plaisirs de l’été
Terre des Chardons, Rosée d’été 2018

Maintenant que c’est dit, on peut peut être parler de leurs vins. En passant, comme si c’était pas un verre important. Ça restera quand même toujours l’un des premiers vins que j’ai adoré, la bouteille qui me met une claque à chaque fois, d’une manière ou d’une autre
Le 2018 est plus anguleux, plus méchant, plus alcooleux. Une attitude différente du 2017 mais toujours le même caractère au fond, un rosé structuré, joyeux, des notes de pêches et d’abricot, une belle acidité en fin.
On ferme les yeux on est allongé dans l’herbe, de l’eau qui coule pas loin, le soleil qui tape doucement
Ouverture de l’été idéal
L’Enclos des Braves, Sors de ta bulle

« C’est un pet’nat quoi. Ça bulle à peine, ça sent la pomme, ça sent l’été »
Quand on avait rencontré Nicolas Lebrun à la fin de l’hiver dernier il nous prédestinait un peu à sortir sa bouteille maintenant. Et force est de constater que dans une nuit presque caniculaire son vin s’épanouit pleinement
Sous les conseils de Bernard Plageolles, on avait quitté Gaillac, suivie une départementale dans un état lamentable, atterri à sa cave, « mon garage » comme lui l’appelle tendrement. « Ha c’est vous les jeunes sudistes ? » en accueil. On venait à la recherche des fameuses bulles de Gaillac.
Après une joyeuse journée de dégustation et beaucoup de fatigue j’écrivais à l’époque:
« Des bulles ! On les a enfin ! Elles dansent, nerveuses, ramassées, élégantes par leur discrétion
Je suis bien »
5 mois après ce sera tout pareil
Avec le plaisir de trouver un verre rafraîchissant et désaltèrant en prime
Catherine & Pierre Breton, La Dilletante

Breton, j’en reparlerais mais mon chemin de buveur de plus en plus naturel croise souvent ce domaine.
C’est plutôt logique, ce couple dans la Loire, a maintenant une belle et grande réputation.
Et à chaque fois que j’en entend parler c’est avec une petite phrase qui m’attrape. « Je ne pourrais boire que ça de tout l’été » par exemple..
Et à chaque fois j’ai l’impression de découvrir un peu quelque chose sur le vin.
Ce soir là c’est la découverte que non, un verre de bulle juste en apero ce n’est pas assez. Qu’on pourrait bien passer tout le repas avec un joli pétillant.
Celui-ci est racé, distingué. On quitte le côté enfantin et pommé du vin précédent pour un grand vin blanc.
Avec juste un peu de fantaisie, quelques bulles, sans trop y penser, sans trop se prendre la tête non plus. En dilletante.
Quand une princesse branchée déconnecte et se la coule douce
Le Quai à Raisins, Garmatcha 2017

Cette photo me fait rire à chaque fois que je la vois.
Déjà pour le cadrage, on passe complètement à côté de la magnifique photo en noir et blanc qui habille cette quille.
Pour les souvenirs d’une drôle de soirée au Chardon (encore, je suis accro)
Pour les 15 degrés, piège de cette bouteille acidulée, qui explique bien des choses
Pour l’impression de plaisir en bouche quand je la vois. On parle souvent de vin de table, de gastronomie, de soif.
Voici le vin de plaisir.
Le vin qui qui donne l’impression de croquer dans une grappe de raisin, de s’en foutre un peu partout, de choper une légère amertume de la rafle en même temps, du sucre plein la commissure des lèvres.
« -T’en pense quoi toi ?
-C’est trop bien »
Trop bien. « Trop » . C’est exactement ça
22/20
Ce sera la seule et unique note de ce blog.
Domaine Rimbert, Grenachator 2017

« On va pas s’empêcher de boire du gros rouge sous prétexte qu’il fait chaud hein ? »
Certainement pas. On va pas être sage non plus.
Avec le vin précédent ça fait deux grenaches, deux univers.
Ici on est à St Chinian, pas loin du tout du Quai à Raisin pourtant.
Et pourtant, ici on sent le soleil. Le vin d’été dans sa conception plus que dans le moment où il faudrait le déguster. L’alcool ne se camoufle pas ici, il règne en maître, rehausse toutes les saveurs, prend toute la bouche.
Le grenache à l’attaque, qui transperce un peu, qui pourrait fatiguer mais réussi l’exploit de toujours rester rieur. Le sucre du fruit bien mûr, bien gorgé de soleil.
Il est bien à sa place dans cet été
Cinq vins, cinq moments différents de l’été.
Que des grands et bons vins
Certains rafraîchissants, d’autres bien trop chaud. Certains qui laissent un peu rêveur, d’autres qui réveillent au milieu d’une soirée brûlante. Tous un petit fou
Cinq soirées d’été